Non, ce film ne s'inscrira sans doute
jamais dans l'histoire du cinéma mondial comme un chef-d'oeuvre...
et pourtant rien au monde ne m'aurais empêcher de déguster
ces 3 h 30 de cinéma indien à l'état pure. Voici
les ingrédients - Une réalisation emphatique toujours joliment exagérée et mouvante sans autre raison que de faire battre le coeur du spectateur. - Des émotions faciles (séparation, retrouvailles...) dans lesquelles ont se fait prendre à l'insu de notre plein gré. - Une naïveté orientale (?) et bienfaitrice ; le côté clair de Fightclub si vous préférez. - Toujours les mêmes thèmes : la lutte entre tradition et modernisme, montrer la richesse de certaines familles indiennes, de belles histoires d'amour et de famille... - Un grain de folie autant chez les acteurs que chez les techniciens (des cadres un peu fous, un montage parfois aléatoire, une photo pas toujours bien pensée...) qui transpire sur nous. - Des danses colorées qui nous emporte dans leur flow et donne une irrémédiable envie de bouger. - Des chansons tout aussi naïve que le reste, bordé de musique à se damner les oreilles (ici, un leitmotiv à vous arracher les larmes...). - Un tourbillon étourdissant de beauté (Ah, les femmes indiennes...), de chaleur, de mouvement, de joie de vie tout à fait communicative, d'émotion cinématographique, d'exotisme pure matiné d'anglicisme, de dépaysement délicieux... Bref : tout le cinéma indien, celui dont je suis en train de tomber éperdument amoureux. Peut-être la seule et véritable émotion de cinéma, loin des mensonges de nos mélos sirupeux... |