La principale accusation des critiques à
propos de ce film était qu’il n’était
qu’un « vulgaire film catastrophe ». Petite
leçon et analyse à caractère objectif :
- On ne trouve pas de personnages stéréotypés
qui nous gonflent chacun avec sa petite histoire perso (on le
connaît peu, seulement leur caractère), se sont
des marins-pêcheurs, humains avant tout (un laid, un gros,
un barbu)…, avec leur défauts.
- Il n’y a pas de survivant donc pas de happy end habituelle
(cf. « Tremblement de terre »)
- Point de destruction à grande échelle très
tape à l’oeil (cf. « Twister »)
- Point d’égoïsme autour du ou des personnages
principaux : on suit d’autres groupes qui ont les mêmes
problèmes, les seconds rôles ne sont pas de la
figuration destinés à crever au bout de deux bobines.(cf.
tous les films catastrophes…)
- Pas de montage alterné précis, simplet et rébarbatif
(genre : mer/terre – terre/mer).
Le film est centré autour de la vie de
pêcheurs (ce qui est déjà original) d’une
petite communauté, un film documenté, intelligent
(cf. ci-dessus), sensible et réaliste ; les effets nous
prenent aux tripes (même s’ils ne sont pas parfaits)
et le spectacle et grandiose. James Horner est à la hauteur,
loin des celtes et du Titanic. Les acteurs ne font pas que montrer
leur gueule. Petersen retrouve son « Das boot –
Le bâteau » même si quelques effets téléphonés
ici (bagarre puis réconciliation), un plan grossier là
(la main) nous rappelle que ce n’est pas de chef-d’œuvre
qu’il s’agit.