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The doors
Budget = 38 M$
BOX OFFICE France = - / ? - ? - 1 231 000 entrées
BOX OFFICE USA = 9,2 / 34,4 M$
BOX OFFICE Monde = - M$
 

Il est des séances de cinéma qui compte plus que d'autres : celle de The doors en fait assurément et pleinement partie. Je me dois tout d'abord d'informer mon lectorat du lien qui me lie avec James Douglas Morrison : Pour avoir tout écouté du groupe, jusqu'aux derniers enregistrements de poèmes mis en musique, pour connaître chacune de ses chansons sur le bout des doigts, pour avoir tout lu à son propos (les divers biographies et les recueils de poèmes dont je recommande vivement "Une prière américaine"). Et parce que, je dois vous l'avouer ici, durant mes années lycée mes amis m'avaient donné le surnom de "Jim" à cause de mon admiration pour ce chanteur. J'ai même par la suite prénommé mon premier enfant Jimmy. Pour vous situer...
The Doors : la naissance d'une icône comme il n'en existe plus. Car qui, aujourd'hui, parmi ses stars en papier mouchoir pourra se targuer d'exister encore dans 50-60 ans, au-delà de ses chansons (et encore...) ??
The doors retranscrit à la perfection une époque bien au-delà de son simple decorum, son atmosphère 60's fantasmagorique, hippy et post-beatnick ; depuis la musique jusqu'à cet ambiance fascinante et délicate à mettre en image sans tomber lourdement dans les clichés les plus galvaudés. Toutes les caractéristiques d'une génération amenée à bouleverser le monde, un instant, à travers une musique plus électronique, une mode vestimentaire tranchant violemment avec celle de leurs aînés, l'usage abusif de drogues en tout genre et un esprit de liberté ; libertaire mais apolitique.
The doors, plus que l'histoire stricto sensus du groupe, est avant tout un incroyable biopic qui fait revivre sous nos yeux envoûtés l'esprit de Jim Morrison.
Si on pourra lui reprocher de ne pas assez se concentrer sur la création artistique, centre névralgique du groupe et de son parolier principal, il sera difficile de passer à côté d'un artiste qui exerce encore une fascination indescriptible sur le monde. Jim vivait littérallement ses chansons sur scène, à la manière d'un J. Brel, il était symbole d'une époque inondée d'une liberté nouvelle. The doors raconte le succès foudroyant, bien au-delà de la musique, presque messiaque d'un jeune homme d'une vingtaine d'année, plus poète que chanteur, intellectuel en recherche constante, et finalement dépassé, rongé par cette drogue et cet alcool qu'il utilisait comme les amérindiens usent du peyotl lors de leur cérémonies. Pour chercher la vérité cachée d'un monde en manque de spiritualité, laisser s'exprimer en toute liberté cet âme d'artiste qui refusait les contrainte d'un monde trop matériel. Jim Morrison, à jamais hanté par l'esprit de cet indien entraperçu, alors qu'il était tout jeune, sur le bord d'une route accidentée, a vécu sa courte vie sans contrainte, sans limite, avec désinvolture. Il est mort trop tôt, alors qu'il prenait toute conscience de sa destruction.
Monter comme un poème dont le choix des chansons colle parfaitement au propos du film, montrant ce qui aurait / a pu les inspirer, The Doors est un long trip hallucinant et hypnotisant dont on ne peut ressortir indemne, voir changé. Formidable hommage à des chansons immortels, à une créativité fulgurante et poétique, à une inspiration exceptionnelle et à un esprit qui a laissé une emprunte à jamais ; Jim repose auprès des plus grands artistes, au cimetierre du Père Lachaise.
The doors se trouve être à mon sens le film le plus symbolique de son auteur tant il sied lui parfaitement : enfant des années 60, assoiffé de liberté et au passé noyé dans la drogue.

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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