Durant le scandale "Rodney King" la police de L.A. fait son boulot... se vautrant dans la corruption, le racisme, le meurtre, les crimes maquillés, le mensonge, le vol, l'illégalité dans son grand ensemble... et de promotion en grande pompe. Ca ressemble à certaines séries télé américaine récentes, très rentre-dedans, très réalistes, mais, ici, en bien plus trash, en bien plus cru, en bien plus violent et virulent. Sans aucune concession. Un vilain troupeau de brebis galeuses, de fumiers sans honte, comme une tentative d'explication -sur la longueur- aux évènements historiques qui ne sont, pourtant, qu'en toile de fond. L'histoire d'un flic qui a un peu de bouteille et entraine dans son sillon pourri un jeune blanc-bec, blanc comme neige au départ (enfin presque...) mais bien vite aussi salaud que les autres, noir comme le charbon (et ça n'est pas qu'un jeu de mot : les blacks ont presque le bon rôle dans les yeux du scénaristes...). Alors forcément ça fini mal... pour tout le monde : coeur brisé et amour impossible, mort du plus pur, prison pour le repenti, vie fichue. Il n'y a qu'un semblent d'honneur, celui d'un père de famille, qui soit sauf. Voilà une oeuvre peut-être pas aussi maîtrisé que "Narc" mais qui fait partie de ce genre de film qui vous laisse un sâle goût dans la bouche, le goût d'une société humaine ou l'homme ne cherche que le pouvoir et où le pouvoir ne peut que corrompre, une société qui, non seulement n'a rien de démocratique (faut-il encore le prouver ?) mais bafoue les valeurs essentielles d'une république en pleine agonie. Allez dormir après ça !