N'ayant lu le roman originel, je ne pourrais comparer quoique
ce soit.
Un somptueux générique, un 1er plan séquence
et une citation évangélique : "A quoi sert-il
à un homme de gagner tout le monde, s'il perd son âme
?".
Et toute l'élégance visuelle d'un maestro du 7ème
art au service d'un film qui observe la chute d'un trader, richissime
homme, amoral et naïf.
Un accident qui met en exergue le pouvoir de l'argent sur le
monde de la justice, de la politique, des médias, dont
l'interaction est parfois douteuse : comment l'acte d'un blanc,
riche, débouche sur une enquête journalistique,
bondissante et palpitante, soulevant le problème de la
place des minorités aux USA, de l'argent et de la justice.
Tout autant film sur la presse, sur la vérité,
sur... l'espèce humaine, que l'histoire rend abjecte
sous toutes ses coutures... Avant que la justice démocratique
ne fasse son devoir.
La démonstration ne rend pas forcément justice
au sujet, De Palma n'est pas idéalement à l'aise
avec ce type de film même si, visuellement, il n'a rien
perdu de sa superbe.