Au nom de la justice. A une époque pas si lointaine
où l'armée anglaise était dans les rues
de Belfast pour protéger son royaume.
Où une jeunesse anglaise, un peu hippie et insouciante,
vivait en pleine guerre.
Une époque qui nous parait éloignée mais
qui pour de nombreuses raisons nous rapproche de notre monde
post-11 septembre / 13 novembre / 14 juillet. Si le film est
juge il l'est, impartialement, des horreurs et des erreurs commises
de part et d'autres. Les attentats sont clairement condamnés,
c'est un fait. Mais ce sont ces lois anti terroristes mais toutes
à la fois liberticides, qui rappellent autant le Patriot
act américain que le fameux état d'urgence français,
qui sont principalement visées ; cette privation de liberté
abusive voir bien pratique pour les gouvernements (dangereuses
aux mains de certaines extrêmes...), ces méthodes
d'interrogation musclées et inhumaines qui s'apparentent
à de la torture et mettent un pays au niveau de ses oppresseurs,
ces arrestation arbitraires et abusives qui brisent la vie d'innocents.
Des innocents écrasés, donner en pâture
pour apaiser la colère du peuple, devenant les dommages
collatéraux d'une guerre qui n'est pas la leur. La motivation
légitime, et et légale, de la recherche des terroristes,
est alors bafouée et pervertie en l'aveuglement de tout
un peuple et surtout en pervertissement de sa justice.
Dommage que Sheridan ne soit pas un grand réalisateur
afin de magnifier son oeuvre.
Au nom du père est en tous les cas un
film fort qui n'a semble-t-il pas été écouté...
Un film qui est aussi une œuvre formidable sur les relations
entre un père et son fils.