| Un film qui a la modeste ambition de nous 
        parler de la condition humaine dans nos sociétés dites "modernes", 
        dans nos républiques soit-disant égalitaires ; un film qui 
        parait s'adresser directement à nous, par-delà la pelicule, 
        parlant à chaque individu, à chaque individualité, 
        à nos coeurs d'homme libre et libertaire, par le biais d'un Sean 
        Penn en homme du peuple des plus communs. Un film sur les grains de poussière 
        que nous sommes, de la poussière sans grand intéret pour 
        la majorité d'entre nous ; nous, les classes moyennes, les classes 
        travailleuses, les grains de sable qui attendent une vie meilleure... 
        80 ans durant. Un film sur les rapport de classes, loin des discours d'Arlette 
        et Cie, dans un monde suffisamment riche pour qu'il n'y ai plus de classe. 
        Un film sur le pouvoir des classes aisées, du patronat capitaliste, 
        et sur les petites gens, ceux qui suivent le mouvement, le subissent, 
        ceux qui ne cherchent qu'à vivre, voir qu'à survivre ; contrairement 
        au patronat qui n'a d'ambition que de s'enrichir par le mensonge et la 
        tromperie, sans aucun respect ni morale, par-delà toute éthique, 
        par-delà les lois, écrites pour eux, pour les protéger. 
        Celà a l'air si gros... et pourtant le film est trop terre à 
        terre (caméra à l'épaule, photo granuleuse, jeu d'acteur 
        proche...) pour ne pas y croire, pour ne pas y voir le reflet de nos vies 
        ; un reflet en forme d'échec. Une oeuvre profonde, très 
        dure, sensible mais sans aucune concession qui n'a d'autre solution -celle 
        de son auteur en tout les cas- que la dernière des solution : apolitique 
        mais symbolique, la solution extrême, la solution gauchiste, celle 
        de la lutte... celle d'un homme qui veut prouver qu'il existe (le film 
        étant défaitiste au possible...), qu'il peut avoir son avenir 
        entre ses mains, juste une fois, qu'il peut détruire l'ignominie 
        d'un monde esclavagiste et hypocrite. La solution provocatrice de l'attentat 
        anti-gouvernemental. Le "héros" adresse sa dernière 
        requète à un artiste (L. Bernstein), comme pour nous dire 
        que celui-ci est le symbole de la véritable réussite, de 
        l'aboutissement et de la douceur ; ce que lui n'ai pas parvenu à 
        atteindre avec ses modestes moyens. Ce film n'est pas un appel au meurtre 
        où au terrorisme : c'est un cri d'alarme, un appel à l'égalité 
        et à la liberté (oui : au 21ème siècle !!!) 
        qui devrait être entendu par tout les puissants de ce monde... avant 
        que ce simple cri ne résonne... encore... |