L'artiste et son modèle reste bien au-dessus du tristement français (oui, monsieur...) "Renoir". Tout d'abord par sa beauté plastique, celle de sa somptueuse photographie noir et blanc. Mais n'est-ce pas une simple galerie de nues, sans âme et voyeuriste ? Oui, mais... Le corps de la femme est filmé avec ce même principe d'esthétisme mais il est vrai que le scénario n'évolue guère et stagne en mode "portrait", empruntant des sentiers balisés : les gamins finalement aussi voyeurs que le scénariste en plein fantasme, plus occupé par le corps de la femme que par la corps de son texte, le travail de l'artiste présenté sans grande pédagogie et un fond historique maigre. Reste un petit discours sur l'art et le regard (la plus belle scène du film : celle de la carte postale), sur l'art comme vecteur d'unité entre les peuples, et un J. Rochefort intouchable depuis belle lurette. Mais à mon sens une bonne oeuvre d'art suggère, laisse deviner et donne la liberté au spectateur d'interpréter ; elle ne fait pas que montrer... |