Le premier était, avec « Die hard », le
sommet d’un genre amené à tomber en désuétude
à force de médiocres insistances et banalités,
à tomber dans la série B. Cascades époustouflantes,
explosions gigantesques et en série, bagarres homériques,
méchants dantesques, humour décapant et héros
qui ont tout pour être différents : voilà
une recette que beaucoup essayeront de s’approprier en
vain (jusqu’au récent et triste Rush hour)
Pourtant Mr Silver, instigateur d’une 1ère séquelle
réussie et d’une seconde hilarante, nous impose
cette troisième suite, ultime si l’on en juge du
final en forme de remerciements photographiques très
« album de famille », une mouture qui tend à
retrouver l’esprit intact et original, et cette envie
d’en faire toujours plus sans tomber dans le ridicule
(de l’humour, que de l’humour…). Ajouter une
bonne pincée d’arts martiaux (Jet Li !!!) et toujours
la même réflexion sur le vieillissement inéluctable
des héros et vous voilà parti pour une bonne soirée.
On regrettera que R. Donner -qui à mon sens n’a
jamais été un immense réalisateur dans
sa longue carrière- reste aussi basique, bien qu'un peu
plus à l'aise d'épisode en épisode.
Quant aux acteurs :
Gibson conserve son charisme intact, éternel gamin, bagarreur,
un peu moins dingue à chaque épisode, à
nouveau émouvant.
D. Glover restera l'éternel papy un peu largué,
cachotier et garant d’un certain équilibre famillial
et moral.
J. Li jouera le méchant parfait : beau gosse qui semble
imbattable, stoïque, impressionnant.
J. Pesci fait désormais partie de la famille ; grossier,
drôle, énervé, bouc émissaire ; irrésistible.
C. Tucker est donc le p’tit nouveau de la saga : grande
gueule mais supportable.