Transporté par Margin call et All
is lost, j'attendais beaucoup de A most
violent year : et je reste un poil sur ma faim. Pourtant
il y a beaucoup de points positifs dans ce film : les couleurs
absolument intenses de la photographie, quasiment métalliques
et solaires, presque charnelles, l'ambiance sonore lourde autant
que la musique envoûtante et à la composition discrète
et exceptionnelle ; la réalisation au cordeau de Chandor,
brillante et magnifiant les dialogues ainsi que des acteurs
fantastiques (O. Isaac / J. Chatain) où les confrontations
mari / femme sont vraiment très fortes, débrodantes
de personnalités. Alors ? O$ est-ce que le bas blesse
? Le sujet ? Un entrepreneur dont on ne sait trop s'il est véreux
essaie de nager dans le panier de crabe. Non. Mais sous prétexte
de créer une atmosphère le scénario se
traîne et j'ai eu grand mal à être happé
par l'histoire, pourtant loin d'être déplaisante,
sur cette petite mafia, ce "Parrain" en miniature
; mais le scénario à toute les peines du monde
à la mettre en valeur. Margin call était
peut-être tellement plus fin et All is lost
mieux maîtrisé, alors je ne peux m'empêcher
de regarder dans le rétroviseur de la carrière
de cet auteur pourtant fascinant.