Une fille timide et rêveuse qui fait le bonheur autour
d’elle dans un univers parisien idéalisé.
Le fabuleux destin d'Amélie Poulain
vous enveloppe dans un écrin visuel aux teneurs jaunâtres
ou verdâtres appuyées, d'une douceur intense, d'une
chaleur prononcées et d'une beauté rare. C'est
évidemment pour mieux souligner la poésie du film
; une poésie de tous les jours. Le film s’articule
autour de deux axes : lorsqu'Amélie procure du bonheur
aux autres en s'oubliant elle-même (l'abnégation
par essence) et lorsqu'elle applique une douce "vengeance"
aux gens acariâtres.
En réalité le film pointe du doigt nos petites
manies, nos plaisirs simples et nos travers, ces choses aussi
infimes qu'essentielles qui font de nous des êtres humains,
non plus uniques, mais soudés par des souvenirs, des
particularités communes et une intimité semblable.
Bordés d'idées à l'inventivité désarmantes
et de cette précision diabolique que l'on connaissait
déjà chez cet auteur passionnant : magnifié
par sa réalisation à la fois savante, mouvementée
et virtuose.
Amélie Poulain c'est surtout un hymne
envers la bonté et l'amour de l'autre, un symbole d'altruisme
teintée d'une certaine nostalgie positive. Et de beaucoup
d'amour. Car Amélie Poulain se transforme
doucement, au fil du récit, en une comédie romantique
parisienne unique, au ton doucement décalé et
atypique, mais qui finit par nous enlacer, nous étreindre
éperdument.
Et puis il y a cette composition musicale absolument parfaite
en tous points, ce casting de très haute volée,
avec en tête une Audrey Tautou qui personnifie son personnage
tel le pendant français d'une autre Audrey... Hepburn,
celle-ci !