Depuis ses tout débuts derrière une caméra je trouve le rejeton de John des plus intéressants. Et cette fois il m'a même passionné : s'appropriant un univers plus proche -toutes proportions gardées- de Larry Clark que de ses réalisateurs qui font des jeunes délinquants de vulgaires clichés, Cassavetes choici la jeunesse aisée pour une démonstration violente, un peu, mais surtout narrativement originale : car cette oeuvre est d'une grande liberté de ton, échappant à chaque fois au conventionnel, aux constructions convenues. La preuve dans cette séquences ou, en guise de vendetta, un groupe débarque devant la chambre de motel d'un gangster... mais ne parvenant pas à ouvrir la porte (d'un fameux coup de pied improbable...), ils préfèrent rentrer chez eux, l'auteur montre ainsi un visage plus humain que cinématographique, où la profusion de violence n'est en rien automatique et la réflexion habite les personnages. Et cassavetes de contourner habillement chaque situation pour emmener le spectateur là où il n'a pas l'habitude d'aller. Et nous de suivre avec passion, aidé d'acteurs tout à fait dans la logique de leur leader. |