Alleluia ou le travail d'un manipulateur (pervers narcissique ?) dans une mise en scène chiadée, suante où les corps emplissent tout l'écran, où les lumières sont pâles, froides, mortuaires, maladives et allucinées. Sauf que le film, dans ma tête en tout les cas, semble se mesurer continuellement au génial Les tueurs de la lune de miel ; et là... Les tueurs... est encore plus beau et le scénario beaucoup plus maîtrisé et percutant ; le choc en est d'autant plus atténué, l'onde devient diffuse et le c'est uniquement ce côté poisseux que l'on retiendra. Le film parait alors assez répétitif et de nombreuses longueurs le plombent. Néanmoins les personnages résistent à cela, leur folie transpire sur l'écran tout comme cette complémentarité ambiguë, l'un entraînant l'autre dans sa propre folie et se découvrant ainsi et un peu plus lui-même. |