|  | La force de ce film c'est 
        tout simplement son histoire... Car on fini par admirer cet homme faible 
        (il a une peur viscérale d'affronter les problèmes de l'existence) 
        et très lâche (impossibilité d'avouer qui le conduit 
        au meurtre !) : c'est un être fascinant qui vie libre (physiquement), 
        qui façonne ses journées avec brillaux, sans planning ni 
        contrainte... Tout ça parait fantastique et pourtant on connait 
        l'histoire et le film nous balance au visage des êtres humains, 
        terriblement humains, comme on en voit rarement au ciné ; fort 
        et puissant. Si on pousse un peu plus l'analyse de cet être atypique, 
        on pourrait dire que c'était quelqu'un de terriblement seul, qui 
        se mentait même à lui-même (surtout à lui-même 
        puisqu'il tue sans aucun regret ni sentiment apparent), c'est l'image 
        que lui rencoie le miroir social, celle d'un loser extrême, qui 
        le blesse au point qu'il sombre dans une sorte de schyzophrénie 
        patentée. Voilà comment j'ai ressenti cette oeuvre... et 
        j'en suis ressorti avec les images d'un Daniel Auteuil fabuleux (qui tue 
        son image jouissivement), d'un montage d'une grande intelligence et la 
        musique d'un Badalamenti (musicien attitré de David Lynch, s'il-vous-plait) 
        qui ne sont pas près de me quitter. | 
| Box office USA = 0 
        M$ --- Box office FRANCE 
        = 1 066 000 entrées | |