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Mr Smith au sénat
Budget = 1,5 M$
BOX OFFICE France = ? / ? - ? 000 - ? 000 entrées
BOX OFFICE USA = - M$
BOX OFFICE Monde = - M$
 

Une magouille politique va être défendu bec et ongles au sénat : mais après un coup du sort, cela se fera par la voix d'un sénateur plutôt inattendu ; un candide pour plaider la cause de politiciens véreux, ou la sublime métaphore de l'utilisation de la politique pour duper le peuple, le manipuler en oubliant la noblesse du rôle attribué à ses dirigeants.
Mr Smith au sénat est avant tout un petit bijou de scénario qui dépasse de loin son idée de départ : c'est tout à fait pédagogiquement qu'il énonce la façon dont la simple loi de ce sénateur soudainement propulsé sur le devant de la scène va bouleverser les plans machiavéliques de politiciens sans scrupules. Sans oublier de souligner le rôle ambigu d'une presse achetée ou partisane (Fox et Trump avant l'heure !) et ne recherchant déjà plus la vérité mais plutôt le sensationnel et la complaisance.
Le sénateur Smith est un personnage naïf, simple, sincère mais surtout attachant au possible, voyant toujours le bon côté des choses, superbement interprété par un James Stewart aux anges : timide, émerveillé d'un rien, immense, maigre, la dégaine mal assurée, il est finalement et définitivement irrésistible (et le gimmick du chapeau est à mourir de rire !).
N'oublions pas l'importance capitale du personnage de Saunders : de prime abord cédant aux sirènes des roublards de Washington ainsi qu'à une certaine forme d'habitude, elle finira par être séduite par la naïveté de cet homme de la province, par son honnêteté et sa force de caractère.
Au gré de dialogues ciselés, vraiment très, très drôles et toujours aussi frais, même 80 ans plus tard.
Œuvre idéaliste et hommage à une Amérique aux idéaux égarés, Mr Smith au sénat se trouve être le plus acerbe des films politiques mais également une perle de douceur et d'apreté quant à décrire la pourriture d'un monde d'intérêt qui a oublié son rôle de représentant, peuplé de monstres aux dents longues, avides, qui finissent par être corrompus par l'argent et le pouvoir. Et quand aux autres, les moins malhonnêtes, ils ne paraissent être que de faibles politiciens, incapables de siéger simplement et faire le travail pour lequel ils ont été élus : écrire et faire voter des lois justes et impartiales et garantir la démocratie, le pouvoir des citoyens.
Smith représente l'homme du peuple Vs l'état, la lutte pour une démocratie qui reste assurément à inventer. Pourtant, s'il tire à boulet rouge sur ce monde d'en haut, il fait montre d'espoir en arguant que cette Amérique dirigée par de vils vieillards devrait tout miser sur ses forces vives : le jeunesse

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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