Instinctivement drôle, des dialogues aux petits oignons,
des références à tire larigot, une ambiance
fortement musicale, des acteurs à l'aise, un maestro
qui s'amuse avec sa caméra et use de presque tous ses
tics (des gangstas, des pieds en close up, un plan depuis un
coffre de bagnole, plusieurs histoires qui se croisent).
Le cas Jackie Brown n'est pourtant pas exempt de défauts
: derrière une enquête, des relations troubles
entre les personnages et des plans multiples, il y a un scénario
qui traîne un peu les savates, se tasse lourdement au
fur et à mesure qu'il avance et perd de son intérêt,
un peu de sa saveur. Même si au beau milieu un brillant
montage -formant une histoire à plusieurs voix- sauve
un peu les meubles, tout comme quelques coups de folie et de
sang typiques.