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JFK
Budget = 40 M$
BOX OFFICE France = 2 991 / ? - 392 000 - 2 589 000 entrées
BOX OFFICE USA = 5,2 / 70,4 M$
BOX OFFICE Monde = 205,4 M$
 

La force et tout à la fois l'intelligence du film de Stone est de n'être jamais manichéen mais toujours orienté vers une recherche sincère et honnête de la vérité ; d'ailleurs maître-mot du procureur durant le procès final.
Mais J.F.K. ne se limite jamais à n'être qu'une oeuvre adroite, c'est un film de cinéma à la photographie idyllique et un formidable travail de reconstitution qui s'appuie sur des stock-shots mélés habilement à des séquences reconstituées ; il nous plonge littéralement au coeur du sujet et ne nous lâche jamais. Sa réalisation est vibrante et pleine d'ardeur, son montage et son rythme soutenu du début ne ralentira jamais une fois l'enquête lancée.
J.F.K. est un scénario pétri d'ambition, provocateur et destiné à soutenir la mémoire collective. De ce travail de recherche -inspiré par 2 livres- il s'en dégage moult hypothèses qui déboucheront perspicacement sur des théories osées et compromettantes : où comment on y apprend que L. H. Oswald -marxiste & agent secret dont la vie nous sera dévoilée en détails- n'aurait jamais pu tuer Kennedy puisque il n'était qu'un mauvais tireur équipé d'un mauvais fusil ; fusil qu'il n'a peut-être jamais tenu.
L'intrigue tourne autour de supposés communistes mêlés à d'anti-castristes, d'une commission d'enquête qui ne fait pas le travail pour lequel elle a été nommée, de coups de feu et de témoins passés sous silence, ainsi qu'une protection présidentielle grandement défaillante et des évènements post-attentat particulièrement fumeux. Jusqu'aux suspicieux morts en cascades. Des preuves qui soutiennent des hypothèses, qui conduisent elles-mêmes à la théorie des tireurs multiples, du tir triangulaire ou encore de la balle magique. Et à un certain Jack Ruby qui aurait joué un rôle clé sur le terrain.
Mettant peu à peu à jour un complot d'une ampleur ahurissante, essayant de démêler un imbroglio phénoménal, J.F.K. met en lumière avec une telle clarté que le film se suit comme un polar de la meilleure des trempes. D'ailleurs si ce n'était vrai, on croirait à un roman aussi sombre que tortueux. Le drame se transmute en un film de procès mettant la justice américaine face à ses contradictions, tiraillée par des intérêts politiques et financiers, à la solde d'un état tout puissant, lui-même servant de riches entrepreneurs.
Bien loin des fumeuses théories complotistes auxquelles on assiste de nos jours, délirantes et totalement imbuvables, le film est fortement documenté, précis, étayé, éloquent, il avance preuves à l'appui la force non-démocratique d'intérêts non étatiques, celle de sombres puissances parmi lesquelles l'armée ; et en profite pour mettre à jour l'envers du décor de l'ignoble guerre du Vietnam. La densité du dossier est effarante ! La conclusion m'a scotché à mon siège.
Le format restera percutant, électrique, de but en blanc, appuyé par l'un des plus impressionnants castings de l'histoire, à l'éclectisme respectueux, à la variété qui donne le vertige (Costner, Pecci, Rooker, Spacek, Oldman, Lee Jones, Sutherland, Bacon, Lemmon, Matthau, Candy, D'onofrio...) . Un drame épais magnifié nerveusement et efficacement par la musique surpuissante de J. Williams.
"Plus le mensonge est gros, plus les gens le croiront".

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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