Après 30 années passées à l'orphelinat,
Bernie sort et découvre le monde, tel un Bad boy Bubby.
Premier essai, première réussite éclatante
pour le showman Albert Dupontel dont le film fut un véritable
électrochoc pour le cinéma hexagonal.
Ce sera tout d'abord un choc visuel, l'auteur s'amusant avec
la caméra et nous amusant par la même occasion,
maîtrisant l'ellipse à la perfection, insufflant
à ces images des couleurs et une force respectueuse.
Etincelant
Dupontel campe un personnage atypique, anti-héros recherchant
ses origines et ses parents, être humain mais différent,
attendrissant, pathétique et complètement barré,
sans limites aucune, vivant dans son tout petit monde, un monde
de violence gore et de paranoïa. Bernie ne peut s'extraire
de son état vu qu'il navigue à vue dans un univers
de crasse, de folie, de pauvreté, de came et d'animosité.
Et le film ne s'interdit absolument rien !
Dupontel réalisateur se construit un univers, se forge
une identité visuelle, un style cartoonesque et très
graphique, quelque part entre Sam Raimi et les Monty Python,
profondément antisocial et doté d'une bonne dose
d'humour.. à la pelle ! Avec de bons gros riffs de guitare
pour enfoncer le clou.
Toujours aussi frais.