Un film qui emporte notre adhésion immédiate
: Une photo baignée d'un rouge écarlate dans la
première scène. Un plan aérien étourdissant
pour la seconde. Éloquent. Puissant. Alice n'est
plus ici sera un continuel exercice de style qui mettra
un point d'honneur à asseoir ce scénario, pourtant
très peu scorsesien, mais brillamment réussi.
Ambiance rock n'Roll dans de petites villes US. Ambiance musicale.
Le portrait d'Alice, mère devenue célibataire,
laissant sa vie derrière elle et s'en trouvant une /
de nouvelle (s), avec toujours un rêve en tête :
devenir chanteuse. Alice c'est le portrait
d'une femme trempée -et de son impertinent de fils-,
femme libre, prenant son existence en main, cherchant à
survivre et à faire vivre sa progéniture, tout
en tentant de réaliser ses rêves d'enfant. Et on
a rarement au cinéma parlé et mis en scène
avec autant de justesse le délicat et difficile rôle
d'une mère.
C'est aussi une œuvre sur la condition des femmes, prouvant
si besoin est, que celle-ci n'a guère évolué
depuis un demi siècle, une œuvre dissertant sur
une mère qui tente de se reconstruire en tant que femme.
C'est surtout un film poignant, intègre, qui m'a profondément
touché, m'offrant une sacrée résonnance
sur ma propre vie d'enfant ; j'en suis ressorti sonné...
Et puis on ressent cette véritable osmose entre Scorsese
et E. Burstyn ; avec à la clef un Oscar de la meilleure
actrice amplement méritée.
A découvrir absolument.