Un mari seul dans Manhattan, dans la chaleur de l'été.
Avec Marylin Monroe.
Le ton est à la comédie légère sur
le thème de "l'amour dure 7 ans". Le film explore
les fantasmes des mâles, ridiculisant ses derniers, les
mettant face à leur petitesse devant la séduction
de la gente féminine au gré de scènes cocasses
et relevées. Le pseudo-séducteur cédant
à ses plus bas instincts dans ce que l'on pourrait nommer
la chronique de l'envie d'infidélité. C'est en
réalité une étude en règle du caractère
des hommes (mariés), sans concession, personnifiée
par ce mari en proie à des délires autant dûs
à la chaleur qu'à la belle voisine blonde platine
; le film devient alors une brillante dissertation sur la séduction
et une ôde à l'amour.
Pur plaisir de spectateur, Sept ans de réflexion
se mue rapidement en un huit clos comique, extrêmement
drôle, aux dialogues pétillants et frétillants,
soulignés par une Marylin dans toute sa candeur subtile
; ingénue aux répliques cinglantes, pimentées
et joliment cocasses. Tom Ewell joue tout aussi sublimement
et communique sa folie latente aux spectateurs avec une indéniable
force comique.
Jouant également de psychanalyse, le film ose se rire
de la mauvaise conscience, en exagérant les traits à
l'extrême pour notre plus grand bonheur : le double monologue
sur la psychanalyse / le ventilateur est une pure merveille
de cinéma. Les apartés qui jonchent le film sont
également des instants ravissants de douce folie.
Culte jusque dans la scène de la bouche de métro
et cette histoire parallèle de la pagaie (métaphore
de notre pauvre héros qui semble ramer sur le sable...),
Sept ans de réflexion confirme le génie
comique de Wilder.