50 nuances de Grey est une oeuvre profondément
chocante et à ne pas mettre devant n'importe quelle paire
d'yeux : comment peut-on laisser un tel film sortir sans être
bouleversé et risqué que de telles images puissent
être vues à grande échelle ? Alors oui :
la censure devrait faire son travail et empêcher que des
long-métrages aussi... mal réalisés puissent
sortir en toute impunité sur nos écrans !!! Des
plans qui ne tiennent pas debout, aucune sensation spatiale
pas plus qu'un rendu du jeu de domination, sans parler d'une
absence de logique dans l'enchainement des plans à peine
digne d'un amateur. Alors, ajoutez à cela une première
scène complètement foireuse où l'on reste
sur notre faim, la jeune ingénue tête à
claque -proportionnel par ailleurs au scénario- a fini
de nous dissuader de voir cette histoire de bout en bout. Un
film hautement couillon, comédie romantique ultra-classique
au format "Si tu avances quand je recule", qui tente
de nous faire croire que son originalité réside
dans son sujet hautement subversif. Si le thème est effectivement
très tordu et franchement pervers, il possède
également un côté fortement risible qui
n'a pas dû vous échapper ? Otez les images à
ne pas mettre devant les yeux des enfants et vous obtenez une
mixture proche de près d'un siècle de romantisme
au cinéma, agrémenté de cet insupportable
"Je suis extrêmement riche et je t'en fous plein
la vue". De plus ça manque cruellement de chaleur
humaine, les personnages évoluent comme de bien entendu
et on ne peut donc pas dire que le film se distingue de par
son imagination. Restera une musique magistrale composée
par l'infatigable D. Elfman : un oasis au beau milieu du désert
qui évite au film de devenir l'un des pires de l'année
2015.