Sur un sujet hautement casse-gueule (les difformités
génétiques), les souvent très légers frangins
Farrelly réalisent un film inespéré : un vibrant
appel à la tolérance, au droit à la différence.
Une fois de plus (Cf. L'amour extra-large). Le plus impressionnant c'est
le dosage humoristique employé : plus fin qu'à l'accoutumée,
parfois dure, souvent sensible et décalé, rentrant intelligemment
dans son délicat sujet sans ne jamais être odieux (ex. :
les deux jumeaux, une fois séparé, marchent pour la première
fois seul... et tombent chacun d'un côté !). Le quotidien
des deux jumeaux est suffisamment réaliste pour que l'on s'y attache.
Le second thème du film n'est pas mal n'ont plus : la bétise
d'Hollywood et de la télé mise à nue. Pas nouveau
mais ça marche ! Et puis le sujet est brillamment incarné
par Cher, qui détruit son image, celle que les tabloïds lui
renvoit, et pas seulement dans une petite scène, en forme de clin
d'oeil, mais durant tout le film. Chapeau ! Farrelly Bros. : continuez
comme ça... on vous adore ! |