- On ne te connait pas encore alors présente-toi : quel
a été ton parcours pro ?
Mon parcours pro :
3 ans assistant de la Rédaction de feu le Magazine Starfix
(1987 à la fin).
Formation de monteur.
Monteur à France2 pendant 9 mois (les bandes annonces des films
ciné diffusés, super école !!!)
Réalise mon premier jeu vidéo (Urban Runner,
premier jeu vidéo 100% tourné en vidéo, sorti en
1996 chez Sierra)
1999 : Tournage de Noel et les Garçons avec
Bruno Solo, Tom Novembre et Jean Pierre Coffe en Papa Noel peu fréquentable
(plein de difs Canal, Tps et en festival)
2003 : Tournage de Wolfpack (avec Thierry Fremont et
Richard Sammel qui chassent des Loups Garous pour le compte des casques
bleus de L'onu)
2005 : Tournage de Faux Départ (avec B Solo
en immonde salopard qui meure a l'écran pour la première
fois de sa carrière)
2006 -2008 : Ecriture, tournage et post prod de Lady Blood,
suite de Baby Blood.
Et demain, ben, tu verras... Mais ça va être cool...
- Tu l'as peut-être lu sur cine-directors, je suis fan
de Baby blood qui reste l'un des meilleurs films d'horreur frenchie
; en tant que fan, rassure-moi à propos de la séquelle
: que vas-tu apporter à la saga ?
Il y aura autant de rapports entre Baby
et Lady qu'entre Alien et Aliens.
Je m'explique : Là, on a pas 1 monstre qui possède 1 femme,
mais 1 monstre qui passe de corps en corps pour retrouver sa mère
et la baiser (puisqu'elle est compatible avec lui et qu'il veut se reproduire...).
Le tout sans humour ou presque, très premier degrés. Tres
noir. Et très violent. Je ne sais pas si j'apporterai quoi que
ce soit à la saga. Avec le maigre score du film à l'époque
(25 000 entrées a peu de choses près, on est loin d'un
hit !), mon but est de faire un film qui existe en tant que tel. J'ai
un univers à moi. Et c'est que je veux faire exister.
- Comment s'est déroulée la prod', le financement
? A. Roback a-t-il eu son mot à dire ? Quelle a été
ta liberté de manoeuvre ?
La prod m'a mis en contact avec E. Escourrou qui avait rédigé
seule un synopsis d'une suite à Baby Blood (ça
s'appelait Yanka, à l'époque). J'ai proposé
à Alterego de développer un séquencier avec Emmanuelle
et j'ai proposé de faire venir sur le coup Hubert Chardot, mon
co-scénariste de Wolfpack. 9 mois plus tard
le dossier comportant le scénario développé, la
note d'intention et un pré casting était déposé
à Canal plus.
La suite, tu la connais comme moi : accord de financement de Canal Plus
et de Ciné Cinémas. Co production avec Eiffel Tech au
Luxembourg (super prod !). Robak a cédé
ses droits de remake et de suite. Je l'ai rencontré avant l'écriture
et il a toujours été clair que mon film serait indépendant
du premier. Ma liberté de manoeuvre a été totale.
Dans la mesure où je respecte le budget et les délais.
J'avais 30 jours pour tourner 450 plans, avec 57 personnages, 28 décors,
sur La Rochelle et sur Paname.
- En tant que réalisateur, quelles sont tes influences
?
Carpenter for ever. Et Michael Mann, Fincher, Melville, Cameron, Eastwood...
Sans oublier Don Siegel et Sergio Leone.
- Un petit mot sur ton casting (le retour de E. Escourrou sur
le devant de la scène ?)
Emmanuelle revient en force. Elle est dans presque chaque séquence.
Bruno Solo, Philippe Nahon, Shirley Bousquet, Bruno Stagmulder, Benoit
Gourley, Matthias Van Khache, Serge Riaboukine, Nicky Naude et bien
d'autres...
- Quels sont les derniers films d'horreur que tu as vu et qui
te semblent honorer le genre ?
Shaun of the Dead et The Descent sont
deux claques récentes. Massacre the beginning
était pas mal. Mais faut remonter avant 1985 pour que je repense
à des films marquants !
- Question subsidiaire : à quand un film d'horreur français
interdit aux moins de 18 ans ???
Ca devient dur de lancer un film sans pub, sans affichage, sans promo...
Or c'est le cas d'un - 18 ans.
Allez, au plaisir de se croiser un jour prochain...
Jean Marc Vincent
P.S. : mes courts sont disponibles sur Dailymotion... a+
(Cine-directors vous donne les liens : Wolfpack
et Faux
départ.)
Mille remerciements à toi Jean-Marc : il n'y a vraiment
que les montagnes qui ne se rencontrent pas... Et maintenant, chères
et chers internautes, ils ne vous restent qu'une chose à faire
: aller voir Lady blood car le ciné de genre
français DOIT EXISTER !!!!!