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Yesterday
Budget = 26 M$
BOX OFFICE France = 2 043 / 56 443 - 215 000 - 695 000 entrées
BOX OFFICE USA = 17,0 / 73,3 M$
BOX OFFICE Monde = 153,7 M$
 

On a toujours peur avec ce genre de film possédant un pitch aussi imposant, profondément génial, car souvent l'histoire s'y étiole au fil du récit. Mais ce serait, tout d'abord, sans compter sur la réalisation incisive de Danny, toujours dans la recherche formelle. Et ce serait également compter sans le traitement d'une uchronie fantasmatique et inédite de la plus intelligente des manières.
Car Yesterday ne se résume pas à un pitch. C'est avant toute chose l'histoire d'un artiste et d'une carrière (volée), posant nombre de questions aux spectateurs : qu'est ce qui fait le talent d'un artiste ? Ses textes ? Sa musique ? Un soupçon de personnalité ? Son apparition dans une époque porteuse ? C'est tout autant une réflexion sur la recette magique d'un succès avec ses interrogations inhérentes : est ce que le succès n'aurait pas un prix, très personnel ? C'est en tous les cas une oeuvre lucide et sans doute l'un des plus beaux films possible sur ce fantasme qui sommeille en chacun de nous : celui de devenir une star !
Et si le scénario est particulièrement épais, il faut comprendre que son personnage principal est à tous points de vue passionnant : loser qui attrape le succès lorsqu'il se présente mais qui saura se remettre en question, s'interroger en tant qu'homme face à la vie, face à la réussite, face à l'amour et face aux choix que tous êtres humains se doivent de faire pour avancer.
On n'échappera pas au regard caustique sur le monde de la musique et surtout sur celui du star system qui modèle les artistes indépendamment de leur talent et de leur personnalité, les transformant en produits de concommation, pensés, étiquettés et vendables. Et forcément jetables...
Yesterday bénéficie assurément d'une bande son démente et restera le plus beau et le plus touchant des hommages au plus grand groupe de tous ces les temps... Oui : que serait le monde sans les Beatles, sans leur tubes immortels et sans leur musique ???
L'uchronie du film lui permet de dégager un humour totalement neuf et vraiment frais (le non respect devant ce chef-d'oeuvre absolu qu'est "Let it be" !! L'inexistence de bon nombre de symboles de la consommation), de plus il est extrêmement bien écrit, totalement irrésistible et hilarant (merci Richard Curtis, auteur de Love actually et 4 mariage et 1 enterrement). Il fait partie de ces oeuvres qui vous attrapent dès les premières images et vous tiennent par la main jusqu'à la toute fin. Plutôt que d'en rester sagement à son pitch d'exception, tout en restant un feel good movie sans temps mort, le scénario va se doubler d'une intrigue en filligramme (ces personnages discrets en fond de scène...), va épaissir ses personnages et trouver son créneau : il n'y a bien que la seule la vérité qui nous fasse avancer dans le bon sens de l'existence.
Grandiose.

NOTE : 15-16 / 20

La critique des internautes
 

Rocketman est le nouveau film de Dexter Fletcher. Ce film retrace l'ascension et la vie hors du commun d'Elton John. La mise en scène de Dexter Fletcher est bien rythmée et propose une réelle immersion dans l'univers de la pop star depuis sa tendre enfance aux années 80. Ce biopic bénéficie d'une trame classique mais efficace à laquelle on incorpore de nouveaux protagonistes au fur et à mesure du récit. On découvre ainsi Elton John enfant qui doit faire face à l'indifférence de ses parents puis l'ascension et les premiers succès avant la chute causée en partie par l'abus de drogue et de mauvaises rencontres puis enfin la rédemption. Niveau casting Taron Edgerton est électrisant dans le rôle de la pop star aux costumes extravagants et originaux, il livre une prestation mémorable accompagné de Jamie Bell alias Bernie Taupin le fidèle parolier d'Elton John, et Richard Maden en producteur amant opportuniste et aux intentions troubles. Au final Rocketman est un biopic musical haut en couleurs qui nous en met plein la vue et les oreilles !

NOTE : 16 / 20

John MEYER