Willow est une production Lucas, alors il
est logique que l'on y retrouve une recette qui a fait ses preuves,
surtout que le monsieur rêvait depuis toujours de réaliser
un erzat de Star wars destiné principalement
aux enfants. On y découvre donc un enfant pouvant sauver
le monde des ténèbres envahissantes, une prophétie
antique, une méchante reine / sorcière, un héros
qui n'en n'a pas l'air au début, des aides extérieures
et bienvenues ainsi que de la magie à tout-va. Entre
conte ultra classique et influences bibliques (le bébé
abandonné sur la rivière), il conviendrait mieux
cette fois de regarder du côté du Seigneur des
anneaux pour comprendre l'entreprise du producteur avisé
: car il s'agit bien, ici, d'un monde d'heroic fantasy avec
divers peuplades (celui des Nelwyn rappelle évidemment
les Ewoks / les Hobitts), divers créatures (dont un pseudo-dragon
du plus belle effet), des objets magiques dans un monde créé
de toutes pièces.
Tous les ingrédients de la recette sont présents
dans la marmite de Lucas, mais le cuisinier Howard est sans
doute encore trop hésitant. On notera également
-mais c'est déjà beaucoup- un cruel manque d'ambition
et de personnalité, de même que des travers bien
trop présents (mais quelle est longue cette cérémonie
pour sacrifier l'enfant !).
On se consolera avec quelques matte painting pour ravir nos
yeux, des FX aux charmes indéniables, dispatchés
au gré d'une aventure gentillette mais plaisante, palpitante,
conduite par un James Horner déjà bien inspiré.
Mention spéciale à cette love story inhabituelle
et avenante.
Willow c'est également le pari de mettre
au premier plan, dans un film hollywoodien, des gens de petite
taille : audacieux et respectueux.
NOTE : 12 / 20