Le fantasme de vivre sur l'eau, vieux comme le monde : ici
transformé en un Mad
Max aquatique.
Un monde imaginatif, plein de petites idées qui font
leur chemin mais qui, finalement, se trompe de voie en refusant
systématiquement de les explorer plus en avant : et en
prenant le pari de l'enfant prodige et de la légende
qui a déjà fait 50 fois le tour de l'écran,
il occulte toutes intrigues un tant soit peu construites. En
le transformant en actioner à la violence édulcorée,
s'étiolant en son milieu, Waterworld
se mue en produit grand public, sans fond, trop linéaire.
Heureusement qu'il reste un méchant, campé par
Dennis Hopper, pour dynamiter le tout, même s'il n'est
pas toujours bien servi par le scénario et les dialogues.
Car, malgré son budget océanique, il demeure timide
visuellement (une seule créature marine, un seul fond
marin...) et seuls les décors emportent aisément
l'adhésion. Et il est par ailleurs dommage que l'on n'en
sache pas plus sur cet antihéros un peu brouillon.
Au final je crois que c'est la réalisation extrêmement
plate de Reynolds qui reste le talon d'Achille du film : morose...
NOTE : 8-9 / 20