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Warcraft : Le commencement
Duncan JONES
Budget = 160 M$
BOX OFFICE France = 2 033 / 127 644 - 667 000 - 1 731 000 entrées
BOX OFFICE USA = 24,2 / 47,4 M$
BOX OFFICE Monde = 433,7 M$
 

Le film nous immerge directement à la fois dans l'action et dans un monde d'heroic fantasy particulier. Car s'il reprend les codes du genre, il se les réapproprie, les réinterprète et les tord pour les soumettre à son histoire : il y a forcément l'influence des religions druidiques (et bibliques !) mais on les redécouvre avec un plaisir premier grâce à se Fel, espèce de Force liquide. Il y a forcément des forces obscures -mais, comme on le verra, moins manichéennes qu'à l'accoutumée- qui détruisent la nature pour assouvir une soif de pouvoir et briser l'unité d'un monde de paix (Cf. Le seigneur des anneaux). Il y a forcément diverses créatures qui parcours ce monde et le rendent tangibles ; mais on est loin du catalogue tape-à-l'oeil attendu. Car la cohésion du film provient des diverses thémes qui le traversent et de l'unité visuelle et naturelle qui le régie : les liens père-fils, thème central de l'oeuvre, y sont abordés avec puissance et laisseront des traces dans nos esprits ; les espèces interagissent les unes sur les autres et on y découvre avec plaisir l'une d'entre elle, bâtarde, qui ajoutera beaucoup de profondeur au scénario, et ce jusqu'à la toute fin. C'est avant toute chose un film de guerre mais on n'y retrouve pas le conventionnel combat entre les gentils (humains) et les méchants (orcs) : c'est d'abord une histoire de survie, celle d'un peuple qui devient mauvais par "obligation", c'est plus le combat d'un groupe de créatures pour renverser un dictateur tout puissant ; on y aperçoit même la fragilité de celui-ci. Les forces en puissance sont d'une grande subtilité, la fin ouvre de très nombreuses portes qu'il serait dommage de voir se refermer pour cause d'insuccès. Le film trouve réellement un ton original, se démarquant d'un genre trop souvent caricatural (les héros sont vraiment malmenés). J'ajouterai enfin que les effets sont pour ma part très bien intégrés et globalement servent deux secteurs : les mattes numériques et l'animation en CGI. D. Jones livre bien plus qu'un simple boulot propre : il est presque ingénieux compte tenu de l'ampleur de la production et du nombre de plans avec des FX. La musique est absolument entêtante et devrait rester.

NOTE : 13-14 / 20

La critique des internautes
 




NOTE : -/20

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