Enfin le digne héritier de la saga Matrix, LE film qui
copie son "maitre", mais ne parodie pas et s'approprie
un visuel pour servir son propre univers ! Mais il n'y a pas
que du Matrix dans Wanted... Difficile pourtant de ne pas repérer
quelques tics : le défi à l'apesanteur, à
la vitesse et autres lois aberrantes de la physique et de la
biologie élémentaire. Mais ici nos héros
sont des quasi-super-héros, des extra-humains aux capacités
amplifiées. On y retrouve le fantasme scénaristique
du geek de base : un homme confondant de banalité, voir
moins que rien, qui va devenir un héros... un élu
; mais cette fois l'écriture scénaristique plus
que la philosophie du film seront sa force et son originalité.
Son guide sera un homme de couleur ; mais pas seulement... et
pas de la même façon. Les combats sont titanesques
mais restes cohérents, sans artifice inutile (j'vous
jure !) ni surenchère un peu bête ; ce sont les
capacités physiques de nos héros qui sont mise
en avant. C'est tout simplement et visuellement jouissif ! Et
l'univers du film est très riche : le mythe du tueur
à gage est exploité jusqu'au bout : un être
sans âme mais avec un code d'honneur, une société
secrète, un sentiment de puissance absolue. Le traitement
n'ai jamais complètement sérieux et l'humour aussi
fou que les images qu'il sert. Les combats sont titanesques
et très puissamment visuels. Enfin, le twist permet de
remettre joliment les compteurs à zéro. Et puis
il y a un dernier aspect essentiel, très matrixien celui-ci
aussi : les bases du film sont celles des jeux vidéos
; le joueur possède plusieurs chances (Cf. la cuve à
bacta ; les fans comprendront !), il existe plusieurs niveaux
et le joueur-héros atteindra plusieurs stades de compréhension
(innocent au début, il s'entrainera dans les premiers
niveaux, mettra en pratique et dépassera ce stade pour
vaincre à la fin) ; on y retrouve des obstacles très
vidéo game (la scène sur le train me rappelle
certains jeu Star wars) et des missions. Quand le cinéma
devient extrêmement redevable au video game.... Stade
final, la réalisation de Timur : comme un poisson dans
l'eau, le sujet accroche totalement avec son univers visuel,
et cette fois on sentirait presque de la retenue par rapport
à ses autres oeuvres (tant mieux !), de la retenue derrière
une réalisation volotairement excessive, grasse, soulignée
et certainement en totale adéquation avec les folies
du scénario. Un film improbable et d'autant plus sublime
!!!
NOTE : 15-16 / 20