Ce ne sont que des enfants. Des enfants plein de rêves
qui regardent l'âge adulte avec ennui et même inquiétude.
Wendy est dans une version totalement revisitée,
réimaginée de "Peter Pan" : Wendy Darling
et ses deux frères partent à l'aventure et vont
découvrir une île volcanique leur octroyant la
capacité de ne plus grandir.
Naviguant dans des eaux fantasmagoriques mais toujours légères
et mesurées, Wendy aborde le thème
de l'enfance avec cette fougue, cette folie déraisonnable,
cette imaginaire nécessaire. Une façon d'arrêter
ce fichu temps qui enterre nos rêves d'enfant, cette damnée
vieillesse causée par les soucis et les drames, la perte
de l'espoir ; le symbole de cette enfance / de ces enfants qui
nous échappent. Une oeuvre juste et tout autant loin
des canons Hollywoodiens, pas forcément tendre, parfois
très violente, parfois tragique. Mais toujours d'une
belle finesse et d'une grande profondeur. La vieillesse, l'inéluctabilité
de la mort, la maladie mais également une belle réflexion
sur la perte : ces enfants perdus ne se perdent-ils pas eux-mêmes,
finalement, en refusant d'affronter leurs peurs, en refusant
cet âge de raison ? On y retrouve enfin une métaphore
formidable où ces adultes, qui ont oublié leur
enfanc,e vont chercher à détruire leur Mère-nature,
pensant y puiser les ressources nécessaires pour sauver
le peu qu'il leur reste à sauver d'eux mêmes.
Wendy réserve également de belles
surprises visuelles, sa musique est absolument fabuleuse. Et
il est pétri d'une émotion jamais chiquée.
NOTE : 15-16 / 20