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Les visiteurs du soir

Marcel CARNE
(6-7)

Le Diable en personne dépêche deux émissaires sur la Terre afin de désespérer l'humanité. Si la réalisation est soutenue, ce film est très largement en dessous de sa réputation -même si j'ai l'auteur en très haute estime-. C'est un conte naïf qui a mal vieilli, ayant pour thème l'amour et le désir (et la beauté, et la jeunesse). Les dialogues y sont sucrés et surjoués, soulignés d'une musique doucâtre, c'est lancinant et les desseins du film sont on ne peut plus clairs dès le début : l'amour sauvera l'humanité. La confusion des sentiments y est par trop évidente et le tissage scénaristique rectiligne enfonce le clou. Il n'y a décidément qu'un mot qui vient à l'esprit en visionnant ce film trois quart de siècle après sa réalisation : "Naïf" ; dans son interprétation, sa vision diabolique, ses chansons et sa morale vraiment trop simplette. Carné a donné au cinéma français des chefs-d'oeuvres : celui-ci n'en fait assurément pas partie.

 

La critique des internautes