Carpenter oeuvrant dans un remake avec les acteurs emblématiques
de Superman et Luke Skywalker ?
Dans une petite ville du fin fond des USA, tous les habitants
s'évanouissent en une fraction de seconde. Certaines
femmes se réveillent enceintes de futurs enfants aux
cheveux blancs, surdoués et extrêmement vindicatifs.
Une intro parfaite qui amène la présentation éclair
des protagonistes, tout cela brillamment mis en scène
(aidé d'un chef op’ qui laisse les changements
de lumière casser ses scènes), débouchant
sur une petite montée d’adrénaline, une
intrigue puissante. Les drames et les joies qui se nouent nous
touchent, cependant les choix scénaristiques vont rapidement
rafraîchir nos ardeurs : les cauchemars / visions deviennent
assez encombrants, le côté très tape à
l'oeil du film ne rend pas hommage à la subtilité
de l'original, de même la vision scientifico-étatique
du problème n'apporte strictement rien au sujet. Et on
se demande encore pourquoi avoir conservé ces perruques
pour les filles ?
L'histoire aurait gagné à rester sibylline, sans
ces explications extraterrestro-invasives, et à nous
réserver quelques menues surprises, à conserver
une part d'émotion. Pourtant le film reste puissant de
par son sujet, Big John en fait un pur film d'horreur, gommant
le signifiant. A moins d'y voir une réflexion sur le
Mal : masqué derrière le visage innocent d'enfants,
une menace sans couleur, sans émotions, sans compassion,
sans âme, poussant leur semblable au pire. Le prêtre
venant appuyer cette théorie.
Un film toutefois plus "grossier" que son illustre
modèle.
NOTE : 10-11 / 20