Massacre au bayou. Tous les ponctifs d'un film d'horreur des années 80 (et plus si affinité...) : une ville de ploucs, des flics qui passent en priorité à la moulinette, une love story pas trop tordue, des blondes à forte poitrine, un bad guy et une menace. Le film aurait pu n'être qu'un vilain navet, une copie sans nom : mais on aurait tort de ne pas saluer le travail sur la photographie (jaunâtre, sachant capter à merveille les lumières) et une certaine efficacité dans ce que l'on pourrait nommé "le minimum syndical de frousse". Ce slasher vaudou n'a en fait que le défaut d'un scénario vraiment aux raz des pâquerettes dont certaines questions restent en suspens : pourquoi un garagiste, équipé d'une dépanneuse, voyant une voiture au bord d'un gouffre, n'a pas l'idée première d'utiliser son véhicule pour sauver la femme qui est à l'intérieur ? Pourquoi faire ce rituel vaudou si la seule façon de tuer ce psycho-killer est de l'accidenter (sacré accident !) ? Dommage que l'ambiance et un certain savoir-faire ne soit pas utilisé avec plus d'intelligence...