Soyez attentif au générique : "Toute ressemblance
avec des personnes vivantes, mortes ou possédées ne serait
que pure coïncidence". Pourtant il ne s'agit pas d'une comédie
!
Car Vaudou a été tourné dans
un noir et blanc sombre et profond, aux éclairages suffisament
travaillés pour faire plonger les personnages dans une semi-pénombre
et faire ainsi naître la peur chez le spectateur. Des dialogues
de grandes qualités, dans une ambiance tragique (une femme malade,
pour ne pas dire à demi morte) et torturée (un triangle
amoureux un rien sordide).
Comme souvent chez cet artisan, la mise en image est absolument impeccable
pour un film exotique qui traite de la superstition et sera l'un des
premiers abordant le thème du vaudou -comme un traitement médical
alternatif- et surtout de zombies (historiquement White zombie
et La révolte des zombies font office de précurseurs).
Original, donc, il y a une véritable atmosphère, très
particulière dans ce scénario à rebondissements,
avec une unique mais marquante image fantastique : les yeux exorbités
du zombie. Séances de vaudou impressionnantes pour l'époque,
séquences mémorables (lorsque les 2 femmes se dirigent
vers les indigènes et leur étrange rituel) et final allucinant
et poétique.