Le
vaisseau de l'angoisse |
Steve
BECK |
(12) |
On prend du vieux, on fait du neuf et on contient de
la série B hautement efficace. On lance le film par une intro aussi
improbable que sauvage et cruellement choc et on s'engouffre dans le mythe
(rare au cinéma, finallement) des vaisseaux fantômes. C'est
excitant comme un roman de Clarke, moins profond, mais terriblement...
excitant. Un voyage dans l'inconnu d'un lieu que l'on sait déjà
hanté, un niveau d'angoisse bien maintenu et un montage alterné
efficace pour une visite guidée dans une machine à faire
peur bien huilée. Bien sûr, comme je le laissais entendre,
le principe est le même que nombre de films sur une maison hantée
: un groupe appellé à mourir à 90 %, des illusions,
des portes qui claquent, des fantômes, une malédiction, une
prison horrifique... Tout ça serait un peu ronflant sans la pirouette
scénaristique, assez bienvenue, qui épice le sujet. Beck
ne se démarque peut-être pas assez, ne fait pas passer un
sentiment de mystère nécessaire (les fantômes sont
assez fadement mis en scène) et rate même la grande scène
du flash-back (à la musique douteuse). |