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Un ange pour Satan

Camillo MASTROCINQUE
(8-9)

Un étranger débarque dans un village hanté de légendes et de malédictions... et ça n'est pas un film anglais. D'ailleurs la magnifique musique porte une fière identité italienne ; mais les bases du récit semblent être les mêmes : bars malfamés, familles bourgeoise, temps à l'orage... Pourtant l'auteur fini par se démarquer de ses modèles, ses personnages foisonnant, sa réalisation plus élégante que baroque, oubliant des prémisses un peu longuettes et lourdes lorsque le fantastique s'en mêle ; et puis il y a le parfum de la venimeuse Barbara Steele, sa schyzophrénie, son rôle de démon détruisant une communauté aussi cruellement que méthodiquement, et voilà le film qui monte en intensité et en intrigue. Sans toutefois de grandes surprises, avec peu de moments forts, celui-ci s'avère une série B sensée.