Une mère de famille, au passé lourdement traumatique
(et " électrique"), élève seule
sa fille, s'étant initiée à l'apiculture
et vivant de leur production de miel. Elle est devenue, semble-t-il,
électro-sensible...
Umma nous invite à découvrir
le passé d'une femme, ses liens avec sa défunte
mère ainsi que le poids du passé sur le présent
de chacun d'entre nous.
Entre cauchemars et sensations, fantômes et émotions,
le scénario nous propose une mystére qui parait
épais, teinté de légendes et de culture
coréenne. Choc de la modernité et des traditions,
Umma est une oeuvre sur la transmission de
certaines valeurs ainsi que sur la complexités des relations
filiales
La réalisatrice travaille son sujet tout en finesse,
aidé d'un montage parallèle très bien senti
et d'une photo laiteuse qui fait merveille. Mais son traitement,
à base d'incessantes visions, devient un peu rébarbatif
sur la durée, manquant de se renouveler ; peut-être
aurait-il fallu les abandonner plus violemment et laisser l'atmosphère
faire son oeuvre dans la mesure où il n'y avait nul besoin
d'insister pour nous faire comprendre les tenants et les aboutissants
de la trame ?
Umma s'avère ainsi bien moins mystérieux
qu'il ne le laissait paraître de prime abord et, surtout,
moins subtile, car tout est trop écrit, couru d'avance
et il ne laisse guère de place à la surprise,
nous laissant sur un vilain sentiment de "tout ça
pour ça".
NOTE : 12 / 20