Les obsessions de Lynch, sa réalisation qui crée
continuellement un décalage avec la réalité,
son univers fourmillant de détails incongrus et dérangeants,
sa logique propre, toute personnelle, ses visions totalement
perturbantes, ses personnages tout droit sortis d'un rêve
ou d'un cauchemar, son humour inimitable et... Twin Peaks. Ses
montagnes, ses sapins, son brouillard. Qu'il est délicieux
de (re) plonger dans ce film, dans un état second, état
qui ne vous lâchera plus ; même longtemps après
sa vision.
Une oeuvre qui poursuit la série (ou plutôt qui
l'anticipe), sur les airs smoothies ou sybillins de Badalamenti,
avec un casting qui rempile pour partie : un nouveau meurtre,
de nouveaux agents du FBI, un nouveau lieu ; mais ne nous trompons
pas. On retrouve les codes de la saga, son onirisme, son atmosphère
divinement vaporeuse, lorsque le film embraie sur la description
des 7 derniers jours de Laura Palmer. Le chaînon manquant
de la série. Et se métamorphose en un trip cinématographique
abominablement sordide et puissamment sexué qui en dit
long sur la nature de l'homme.
Jamais série policière n'aura autant et aussi
profondément revolutionnée le genre que Twin
Peaks. L'une des cinq plus grandes séries de
l'histoire. L'une des cinq plus belles OST de l'histoire.
NOTE : 15-16 / 20