Donc : Dieu a construit Bruxelles avant de créer l'homme,
qui lui, historiquement, a pourtant bel et bien bâtit
Bruxelles (ce film est, par conséquent, une comédie
qui n'a rien de théologique ou de métaphysique),
pas trace de libre arbitre dans cette "version" pseudo-biblique
puisque Dieu décide de tout (une comédie athée,
ou agnostique) et, enfin, Dieu est un personnage abominable
et sans pouvoir (donc on oublie la Bible). Alors amusons-nous
de cette comédie légère et très
légèrement inspirée de la religion chrétienne.
Si le film démarre sur les chapeaux de roue, avec un
Poelvoorde en pleine forme (on oubliera que les dates de mort,
envoyées via sms, seraient assurément perçues
comme du piratage et non comme un signe divin...) mais, hélas,
le film part dans un tout autre délire -le titre aurait
dû m'interpeller : on se fiche bien de ces fameuses dates
et on se finit par se ficher de leurs conséquences (Cf.
le gimmick du suiccidé qui n'apparait que par deux foi-s),
c'est l'écriture d'un Testament qui importe ici. Un tout
nouveau testament, donc, écrit via une petite fille,
hypothétique fille de Dieu himself, par des gens à
la banalité confondante, voir à la médiocrité
assumée. Ai-je râté quelque chose dans le
descriptif de ces "disciples" ? M'attendais-je trop
à des gens exceptionnels qui pouvaient, à leur
façon, changer le monde ou tout du moins y contribuer
? Le film va-t-il trop vite en besogne (certains personnages
sont seulement effleurés) ? Suis-je hermétique
à la poésie bordélique, très naïve
et bricolé du scénariste ? Sans doute s'agit-il
de cela : un problème de sensibilité. Mais je
suis passé complètement à côté
de ce film dont j'attendais un discours plus profond (manque
d'ambition évidente), moins maladroit (des bouts de récits
collés bout à bout) et moins brouillon (montage
laborieux). J'espérais un film plus ambitieux voilà
tout, et moins... terre à terre.
NOTE : 6-7 / 20