Thirst |
(8-9) |
Que sont les vampires sud-coréens ? Un curé
miraculé d'une maladie pourtant mortelle se révèle
sensible aux odeurs de sang et plus insensible du tout aux charmes féminins
; et plus si affinité ! Le sujet avait le mérite d'être
sulfureux pour quelques étroits d'esprit : sexe, sang, religion...
le décor est planté. Mais comment le scénario va-t-il
pouvoir évoluer ? Car le thème du vampirisme n'est pas nouveau
(sans blague !) et il a déjà été traité
sous l'angle de la maladie, passant en revue leur force (jolis effets
réalistes bien qu'un peu "cablés"), leur appétit
sexuel et leur inoubliable intolérance aux rayons du soleil. La
réalisation est brillamment virevoltante mais le scénario,
toujours lui, ne se pose pas, ne s'éloignant pas tant que cela
de son modèle américain (si ce n'est pas le ton et une construction
radicalement différente) ; l'histoire fait du surplace, reste flottante
et floue, usant peu des arguments de départ ; finalement il n'exploite
guère la veine religieuse du thème, restant "prudemment"
dans l'aspect provoc, sexe et sang. L'histoire d'amour submerge le tout
par sa folie (pas toujours communicative), celle de ces bêtes furieuses
dont l'une va perdre le contrôle sur elle-même dans un final
à la hauteur mais où la bonne morale reprendra le dessus.
Trop long peut-être... |