Appelons un chat, un chat : ce film est un pur mais peu sincère
remake du film de Carpenter,
pas un reboot puisqu'on en retrouve toute la trame scénaristique,
pas un véritable préquel puisqu'il n'y a que la
date pour le démarquer de son prédécesseur.
Bien sûr l'histoire se situe en 1982, reprenant la mission
des scientifiques norvégiens arrivée avant les
évènements que l'on connait, et suivant gentillement
les traces de son homonyme (puisque le titre est le seul à
avouer tout haut ce que le scénariste pense tout bas...)
: il n'y a que la découverte du vaisseau qui puisse nous
transporter effectivement quelques jours plus tôt. Si
les prémisses sont donc très légèrement
différentes, exposant la chose dès le début
(en lieu et place de l'homme congelé que la nouvelle
mission découvrira plus tard) le film suivra par la suite
toutes les traces d'une oeuvre que tout bon fan de SF connait
sur le bout des doigts : un jeu du chat et de la souris où
personne ne sait qui est le chat, créant ainsi le suspens.
Le film se situe plus sous un angle scientifique, explicatif,
donnant ainsi des réponses très justement absentes
du 1er film, créant ce mystère qui lui conférait
toute sa splendeur ; ici on roule à découvert
et les explications débarquent avant le spectacle, spectacle
qui ne nous offrira pas la merveilleuse angoisse originelle
ni suffisamment d'effets, passés tristement de l'animatronic
au numérique. Alors ce The thing n'est
pas mauvais en soit, un peu faible malgré son pitch excitant,
mais il se mord la queue à ne savoir comment et quand
reprendre cette histoire, à trouver son propre chemin
ou à clamer ouvertement son statut de remake ; le final
est par ailleurs peu convaincant en laissant courir ces quelques
survivants.
NOTE : 8-9 / 20