Profonde réinterprétation du récit originel, dans ce Tarzan-là une maman gorille, qui a perdu son enfant, trouve un bébé humain et l'adopte. Elle ainsi que sa communauté.
Variation sur le récit du Burough, l’adaptation s’oriente vers une
fable sur la différence et l'acceptation de l'autre, quel qu'il soit, plus destiné aux enfants de tous âges mais suffisamment
passionnant pour être devenir un classique pour tous. Doublé d'un message sur la préservation de la faune sauvage, on y retrouve le roman dans ses grandes lignes, et l'apport humoristique indique clairement les intentions de Disney.
Cependant le géant américain ne gomme pas pour autant la violence naturelle de la jungle (le bébé-singe meurt quasiment sous nos yeux, les parents de Tarzan aussi, mais seulement de manière supposée, et Sabor attaque sans vergogne tout au long du récit), de même la mort du méchant, suggérée, demeure assez glauque. A noter que dans le roman le père de Tarzan est tué par Kerchak, ce qui apporte une autre dimension qui manque au film...
Tarzan est une oeuvre techniquement à la pointe, entre les sublimes mouvements
de la caméra et les textures diverses (l’eau, la végétation, les reflets…) ; inventif,
très animé, jamais ennuyeux, plein de décors fabuleux,
novateur… mais loin d’être aussi puissant, profond que Le
livre de la jungle. Et avec des chansons parfaitement intégrées au récit, sans ne jamais le
charcuter.
NOTE : 15-16 / 20