Dans un moyen-âge de fantasy, un (des) royaume (s) lointain
(s), une reine qui ne parvient pas à avoir d'enfant et
décide de faire usage de sorcellerie... Un casting international
et complet (une mention toute particulière à l'interprétation
du fabuleux Toby Jones) pour un conte aux allures classiques
(une épopée magique) ; sauf que non. Le rythme
m'a fortement rappelé les films fantastiques russes des
années 50-60 (des auteurs comme A.
Ptouchko et tous ces films découvert dans le cinéma
de quartier de Canal +), de même que leur narration, leurs
monstres un peu mécaniques et ce côté décalé
qui leur était propre. Une esthétique idéaliste
et fort plaisante et une galerie de personnages atypiques d'où
émerge un sentiment d'étrangeté insatiable.
Ce sont en fait 3 histoires qui n'ont en commun que leur royauté
et un aspect vraiment "space", complètement
original et personnel. Derrière une vraie folie ambiante
se cache un récit triple et foisonnant, totalement libre
de ton, parfois égaré, parfois un peu long, en
tous les cas vraiment inhabituel. Difficile de croire que l'auteur
n'ait pas écrit une oeuvre totalement gratuite, se soit
lâché sans arrière-pensée autre que
se faire plaisir et narrer une histoire encore jamais entendue.
Le combat entre la laideur et la beauté, un film où
la monstruosité ne l'emporte pas (les monstres meurent)
ou rarement (ils reprennent le dessus sur la beauté),
une relecture de cendrillon... Quoi d'autres ?
NOTE : 12 / 20