Un homme sur une île (?) déserte. Puis un autre
: Daniel "Harry Péteur" Radcliffe en cadavre
aérophage +++. Personne ne niera qu'il est rare de voir
des oeuvres ciné aussi perchées, branques et libérées
; originales à tout prix (Cf. la désormais séance
culte de jet man péteur). Cet homme-couteau-suisse est-il
le fantasme absolu de ses auteurs à travers le délire
d'un naufragé rendu fou par la solitude et / ou la faim.
La réponse est évidente et le fin mot ne surprendra
personne -un comble ! C'est du jamais vu dans l'histoire du
cinéma et on hésite entre perplexité, admiration
et honte. Cette dernière finira par l'emporter, lassé
de cette imagination en roue libre (le pénis boussole
aura-t-il aussi raison de vous ??), d'une certaine stagnation
autour de la recherche de ce passé et de cette femme.
Reste un angle psycho inavouable : l'homme qui laisse libre
court à ses fantasmes puisque libéré de
tout carcan social, qui vit enfin sa vie à fond à
travers cet homme-objet qui n'est autre que la projection de
lui-même. Ce ne serait pas spoiler que de dire que, plutôt
que réparer son Moi, son mal-être, sa solitude,
le film serait plutôt tenté de militer afin que
chacun d'entre nous... assume ses pets... Une oeuvre qui fait
semblant de voler haut, se tortille beaucoup mais n'est vraiment
que du vent..
NOTE : 6-7 / 20