Quand Nintendo rend hommage à... Nintendo. All inclusive, de Mario Galaxy à Luigi 's Mansion, en passant par la franchise Donkey Kong.
Si ce Super Mario Bros est un tel succès à travers le monde c'est sans nul doute parce qu'il parvient à brasser plus large que large, grâce à son statut de film hyper familial, ultra référenciel et très amplement intergénérationel ; cependant il ne fera malheureusement jamais l'effort d'aller au-delà de cette facilité.
Rêve de joueurs éveillé, Super Mario Bros se contente de simplement -très simplement- caresser le gamer dans le sens de la manette, sans toutefois avoir de quoi en faire un solide film de cinéma. De CINEMA. Car le scénario s'avère plus enfantin que familial, caricaturalement linéaire et se refusant à dépasser le jeu afin de franchir le cap de l'écran. Point extrêmement faible de l'entreprise, sans aucune prise de risque, l'histoire possède la maigreur de celle d'un jeu d'arcade : on sent que l'écriture se construit autour des références, se bornant à placer celles-ci, toutes les références possibles et imaginables, en les liant grossièrement autour d'une trame. Mention spéciale toutefois à la pub Mario formidablement bien intégrée !
Malheureusement, une fois de plus, ce ne sera jamais la réalisation complètement tape-à-l'oeil et jamais ingénieuse qui élèvera le film.
Pour autant Super Mario Bros aligne bel et bien tous les dollars de son budget à l'écran et joue sans déplaisir la carte de la nostalgie, du clin d'oeil multiple, gratuit et sans doute assumé comme tel ; et c'est aussi la force du "scénario". Car le film se regarde sans déplaisir puisque l'on pourra difficilement être mieux projeté dans l'univers Mario : c'est un produit moderne, une belle affiche en 3D et un catalogue animé. Il lui manque seulement une âme pour ne pas être un video game injouable, comme celle de ces personnages que l'on espérait voir s'épanouir à l'écran avec moult détails.