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Le coin fantastique
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Soleil vert
Budget = - M$
BOX OFFICE France = ? / ? - ? - 2 264 000 entrées
BOX OFFICE USA = - / - M$
BOX OFFICE Monde = - M$
 

Dans la même lignée fantastique que « Rollerball »… avec le mêmes ambitions sociales omniprésentes : l’homme (re) devient une bête, ainsi traité dans les manifestations, servant de la pire des manières tel l'esclave d'une société à la dérive... Ici l’amour n’existe pas, les femmes ne sont que de vulgaires « meubles ». Le fossé entre les plus riches et les plus pauvres est immense et on ne voit plus dans le film de middle class. La société replonge peu à peu dans une espèce de Moyen-Age new age (on va chercher l’eau à la fontaine), elle se fait très primitive (le cannibalisme) et surtout policière. Bref, autant dire que l’anticipation est ici hyper-réaliste : n’oublions pas le rabâchage du vieux monsieur qui prendra une dimension sentimentale inégalable.
Dès le pré-générique on crie au génie : l’histoire en photo -montage défile chronologiquement tandis que le temps s’accélère. Le « moment » futur est fait d’images anachroniques tout à fait symboliques et sensées qui nous pousse à nous poser la question suvante : serons-nous prochainement loin de ce qui va être décrit ? Le scénario possède évidemment une idée de base surpuissante, une double-intrigue, son chevauchement qui nous mène par le bout du nez (policier / prétexte Vs réel / choc) est une pure merveille d’écriture et la sublime émotion qui se dégage de la mort du vieillard sur fond d’images quasi-divines prend une toute autre signification ; surtout en sachant le sort qui lui sera réservé... De même l’histoire d’amour dans ce froid contexte prend toute sa chaleureuse beauté. La dimension politique devient bien vite crédible et effrayante. L’œuvre prend encore de la hauteur à la vue de New York et de sa pauvreté très réaliste, vis à vis des problèmes qu’entraine l’industrialisation de notre nourriture et sa normalisation. La réalisation est subtile, elle se fond aux situations (cf. la scène où un groupe goûte de nouveau plaisirs alimentaires en plans séparés, montage alterné et angularités diverses pour en caractériser le plaisir), la photo est sublime (l'aura verdâtre qui suit les protagonistes semble anticiper leur sort). Le jeu des acteurs est suffisemment juste pour trouver une grandiose répercution en nous et justifier la vision de ce petit chef-d'’euvre.
Nouvelle vision en 2019 : Il est intéressant de noter que ce film n'est autre que la vision du monde de 2022, tel qu'on l'imaginait en 1973. Le monde d'aujourd'hui... Certains points sont absolument pertinents : la pollution atmosphérique et l'air irrespirable, la mal-bouffe industrielle et la pénurie alimentaire, une canicule de plus en plus omniprésente, le problème de la surpopulation, les problèmes énergétiques, le fossé riches-pauvres, une société instable où tout se monnaie, où tout est géré par un petit nombre. Sans parler de la condition féminine ! Effrayant...

NOTE : 17-18 / 20

La critique des internautes
 




NOTE : -/20

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