Sleepless.
Un jeune couple en passe d'avoir un bébé est troublé par le dangereux somnambulisme du monsieur.
Pas de monstres ou de démons à l'horizon, pas l'ombre d'une CGI ou d'un quelconque FX, ici le scénario s'appuie sur la peur d'un certain inconnu, à savoir les troubles du sommeil aggravés ; quand le monstre dort juste à côté de vous.
Mais si Sleep s'avère aussi bon c'est parce qu'il ne s'enferme jamais dans un schéma connu, où seulement pour mieux lui botter les fesses : car le film parle également de la société coréenne, tout à la fois ultra moderne et pourtant encore tiraillée par de vieilles croyances ancestrales absurdes, voir très dangereuses. Quand la simple maladie peut être sujette à moult interprétations et que de vieilles élucubrations sans fondement deviennent nuisibles : où le combat encore prégnant de la science contre les supersititions, les idées reçues et les idéologies fallacieuses.
Si la réalisation reste très posée dans ce quasi huit-clos, le tout saupoudré d'humour coréen, il s'agit d'un superbe pied de nez à la production américaine actuelle qui ressasse inlassablement les mêmes histoires, sur les mêmes refrain ennuyeux ; Sleep prend même une tournure surprenante, dans un final qui ne s'oublie pas : le monstre n'est pas forcément celui que l'on croit...