Robinson sur Mars : mais avec un compte-à-rebours mortel
pour pimenter le séjour. Seul sur Mars
n'est pas un film d'action : au-delà de sa très
excitante idée de départ que de vils producteurs
aurait tôt fait de transformer en "Fast & furious"
de l'espace (pourquoi pas : mais ce serait un tout autre film),
le film a choisi un angle à la fois hyper réaliste
(donc intelligemment documenté et sans faute apparente
de logique) et complètement humain. C'est un film de
survie à l'ancienne mais vu sous l'angle d'une science-fiction
qui pourrait être notre quotidien de demain ou d'après-demain
; où quand et comment Robinson trouve la force intellectuelle
de défier les éléments à plus de
80 millions de kilomètres de chez lui. Et passé
les premiers a priori le film s'avère passionnant de
bout en bout, écrit avec une fluidité rare si
bien que l'on pourrait presque nous apposer un "D'après
une histoire vraie" en début de générique.
Inventif, le film n'en fait jamais trop, évitant à
tout prix le faux pas : et il en devient même addictif.
A la fois très technique et très humain, l'oeuvre
n'ennuie jamais le spectateur : le montage et l'histoire nous
propose en parallèle la narration de trois fronts (Mrs,
l'espace et la Terre) afin de rester dans les thèmes
qu'il s'est fixe : ceux des responsabilités et des choix
autour desquelles tout le film tourne autour. Par dessus tout
cela vous ajoutez un Scott qui connaît la musique de l'espace
par coeur, une musique discrète et empreint de grâce
et des décors absolument fantastiques et immersifs. Finalement
très simple, très complet et d'autant plus réussi.
NOTE : 15-16 / 20