Dans une Amérique qui a mal tourné, les femmes sont majoritairement devenues stériles. Un gouvernement autoritaire prend en charge celles qui peuvent encore procréer : elles deviennent les servantes écarlates, mères porteuses pour les membres du partie étatique.
Je dois dire qu'il est difficile de revoir ce film sans avoir en tête l'exceptionnelle série éponyme...
Toujours est-il que le développement demeure toujours beaucoup trop prompt et hasardeux, entraînant une absence d'émotions, où les liens entre les personnages sont extrèmement tenus, souligné par production glaciale. Sans compter sur de larges et importantes omissions ainsi qu'un final éclair qui nous laisse sur notre faim. Reste la puissance du matériau d'origine, et uniquement elle.
Le scénario évoque l'intégrisme religieux, le statut rétrograde et humiliant de la femme, ainsi réduite à l'état de bétail, de vulgaire animal élevé pour la reproduction de l'espèce : quand ces dernières perdent le pouvoir sur leur corps...
La servante écarlate est une effarante description de ce qui allait devenir l'Amérique de Trump : haine, racisme, mensonges d'état, répression des libertés et des oppositions, intolérance et hypocrisie du pouvoir. Le pouvoir aux fous et aux idiots, pour les fous et les idiots.