Premières images sur fond rouge, sons stridents et découverte
des Scanners. Nous sommes happé par l'étrangeté
de ce que nous voyons, mis mal à l'aise par cette ambiance
dérangeante ; jusqu'au choc occasionné par LA
séquence gore. Foncièrement original, Scanners
est film plus clinique que jamais, vécut de
l’intérieur, appuyé par une photo froide
et sombre, une musique atmosphérique, organique et métallique,
une réalisation précise et implacable -bien que
certainement pas la meilleure réalisation de Cronenberg.
Ces créatures puissantes qui cherchent la destruction
de humanité sont l'enjeu de grosses entreprises, pour
la domination du monde. Mais ce sont des créatures humaines
et indomptables, qui en communauté possèdent une
puissance illimitée. La force du psychisme sur le corps
est un thème fascinant et, comme souvent chez l'auteur
: la chair est faible ; un sujet mystique à méditer
philosophiquement. Le film fonctionne également au niveau
visuel (excellent FX) car la création des scanners est
assez angoissante et glaciale, laissant des images indélibiles,
et son scénario, maintes fois surprenants, n'est pas
en reste (La thématique sur les connections informatiques
est même carrément visionnaire ! ) ; l'interprétation
impressionnante de M. Ironside m'a même donné des
cauchemars.
Final sublime et inattendu.
NOTE : 15-16 / 20