Sa
majesté Minor |
(6-7) |
Eclaircissons le mystère de ce film... Son échec
historique est-il dû à de piètres qualités
ou à une conjoncture hautement défavorable ? Les 2 mon capitaine
! Car Minor a, avant tout, été victime d'un cinéma
nivelé par le bas, asseptisé, lessivé de toute originalité
propre pour en faire un produit aussi convenu que convenable. Mais Annaud
ne mange pas de ce pain là. Non-conventionnel, libre, ce conte
s'apparente aux albums jeunesses... mais à destination des adultes
; un récit pseudo-mythologique sans le format "blockbuster".
Alors ? Un Satyricon à la française ? Non. Plutôt
une comédie libérée et curieuse qui mérite
au moins un coup d'oeil mais qui s'emporte -emporté par sa propre
liberté de ton- et fini dans les travers de gags "pipi-caca",
le ridicule involontaire. Le fond de commerce n'a rien de bien bouleversant
non plus : le pouvoir corrompt et nous fait oublier qui nous sommes et
d'où nous venons ; et si le vrai pouvoir était dans le plaisir
épicurien (quoique le satyre n'ait rien d'un disciple d'Epicure..)
? Noble idée... si ce n'est que le scénario manque cruellement
de surprise pour qui a lu le titre et restera moins original qu'à
son premier abord. Mais la compo musicale est de qualité. |